“No Need For Another History” est le premier album studio du groupe Hiperson originaire de Chengdu, la capitale la plus épicée de Chine. Enregistré à Pékin dans le studio Psychic Kong de Yang Haisong en juillet 2014, l’album est sorti sur le label Maybe Mars Records en CD (11 titres) et double vinyle (12 titres) le 20 avril 2015.
Dans le sillage d’une série de concerts remarquablement joués à travers le pays, les 5 membres, la vingtaine tout juste passée, ont récolté d’élogieuses critiques à leur encontre.
Douban Music (plateforme et réseau social de référence en Chine) a dit d’eux : « Les chansons d’Hiperson ont une structure riche, une présence vocale qui en impose, et une touche particulièrement poétique et lyrique. Au sein d’une génération de plus en plus méthodique et « fast food », Hiperson émerge comme la manifestation rare d’un esprit véritablement rock’n roll. »
« No Need For Another History » présente le sublime et délicat mélange d’un groupe aux tempéraments individuels distincts. Formés dans les écoles d’arts, leur héritage musical est profond.
Chaque chanson est construite au dessus d’une dynamique, un rythme immobilisé, sautant de phrase en phrase comme un faon au milieu de la forêt ; tout comme les riffs de guitares qui bougent agilement le long de la structure rythmique, les rompant parfois pour percer la batterie de ces éblouissants effets.
Planant au-dessus de cette interaction entre l’ordre et le chaos, la voix forte et maitrisée de la chanteuse Chen Sijiang pénètre, débordant de cette confidence juvénile inimitable, renonçant et surpassant toute autorité reçue. La chanteuse est décidée à nous raconter sa propre histoire, et ainsi parler de leur défiance du monde adulte, sous forme de promesse souveraine ivre de sève.
Hiperson n’adhère pas rigoureusement aux formalités ou aux modèles reçues sur le rock’n roll. Encore moins sont-ils romantiques : « No Need For Another History », sans prétention ni illusions.
Ce n’est pas une chose facile. Entrer dans l’âge adulte au début de ce 21e siècle, après une première décennie (profondément) ennuyeuse et insuffisante, Hiperson utilise sa langue maternelle pour s’exprimer, délivrant dans ce premier album un spécimen rock des plus stimulants, honnêtes, sensibles et poétiques. Avec ces 11 chansons, Hiperson prend discrètement place, un premier pas parmi les grands du rock’n roll chinois.