Surtout ne rien faire, et se laisser séduire.

Il y a une jeune femme et trois jeunes hommes. Un guitariste, un multi-instrumentiste, une bassiste et un batteur. Ils forment un groupe de Dao-rock psychédélique.

Originaires des 4 points cardinaux de la Chine, ils vivent à Pékin et cela fait cinq ans qu’on peut y entendre leur son puisé dans la philosophie ancestrale du philosophe taoïste TchouangTseu.

« Quand le vent souffle, tous les sons peuvent être entendus en son sein. » disait ce bon vieillard de Meng.

Autant pourrait-on dire de la musique de Chui Wan. Dans les nappes de sons, dans les échos, les amplifications diverses, leurs pochettes d’albums, les photos de leurs concerts, on y voit toute la délicatesse et la légèreté enivrante de cette pensée mystique. Leurs luxuriants arrangements de guitare, clavier, violon et autres assortiments de sons esquivent les mélodies courues et les harmonies vocales, laissant place à d’occasionnels passages de drones minimales ou de couches soniques maximales.
Leur musique parle de comment on se noie. Comment on s’immerge dans des villes aussi grandes que le monde, aussi grandes que Beijing. Comment on y vit tous les jours. Cette musique on la trouve quand le soleil se couche. Les larsens se lèvent tard sur la scène Pékinoise.

On retrouve Chui Wan dans les bas fonds, dans les tuyauteries, aux côtés d’autres groupes comme Carsick Cars, White+, Birdstriking… Ils zonent dans les multiprises embranchées les unes dans les autres, les amplis, les spots verts, jaunes ou bien violets. Ils bossent d’arrache pied, explorant sans arrêt de nouvelles possibilités musicales, ils sont « le groupe de rock psychédélique le plus bosseur de Pékin », tel en a jugé le Time Out.

Surtout ne rien faire, et se laisser séduire.

En 2012, le groupe tourne avec leur alterego de Psychic Ills (Sacred Bones Records), les propulsant sous le devant de la scène chinoise. En 2014, c’est en Finlande, au Niubi d’Helsinki. Le festival, qui expose la scène mandarine actuelle avec brio, les avait déjà invité en 2013. À l’époque, ils y avaient joué leur premier album studio, White Night, sorti en 2012 sur le fameux label chinois indépendant Maybe Mars Records.

On y retrouve des influences telles que Bauhaus, les premiers disques des Pink Floyd, Goat, David J, John Cage et David Berman, le tout dans un psychédélisme souple et avenant.

Mais Helsinki n’était qu’une étape, et bientôt, la contagion se répand un peu partout en Europe :
Amsterdam, Copenhague, Tallinn. Sur leur route, ils ne font que faucher le public en plein délire.

Puis ils rentrent de l’autre côté du globe enregistrer Chui Wan leur deuxième album, éponyme, toujours chez Maybe Mars Records.

Plus riche, plus complet, mais toujours aussi planant, on y pénètre avec des coups de klaxons sur une route chinoise. On y retrouve plusieurs traces d’indie, de krautrock et même de musiques traditionnelles chinoises.

Ce disque est une véritable perle psychédélique.

Il contient un morceau caché, un remix d’Estivation par l’un des plus réputé producteur de musique électronique de Chine, Dead J, récemment signé sur le légendaire label berlinois Trésor.

À partir de là, ils reçoivent des prix et des compliments de partout, comme s’il en pleuvait.

En 2014, le Time Out Pékin a nommé Yan Yulong, leader du groupe, comme l’un des dix qui faisaient la vie de Pékin.

L’album Chui Wan a été nominé aux Abilu Music Awards 2015 et le guitariste Liu Xinyu a été nominé aux Midi Awards comme meilleur guitariste. Ils reçoivent les éloges les plus sincères de MTV, NPR Music, NME, sont dans les premières places des top 50 de différents magazines, radios traitant de l’actualité chinoise (ou pas) comme That’s, Smart Shanghai, Wooozy, Billboard Radio China.

Là-dessus ils repartent en tournée aux États-Unis au printemps 2015. À la cadence d’une machine à coudre, ils enchainent 27 concerts en 1 mois, avec un passage très remarqué au Levitation, l’Austin Psych Festival.

Puis cette année, en avril 2016, de retour en Europe, ils passent par la France.

Surtout ne rien faire, et se laisser séduire.

Ne reste plus qu’à suivre le Dao pour pénétrer dans un monde aérien et mystérieux.

Chui Wan (吹万) is a four-piece experimental psychedelic rock band from Beijing, China.
They get their name from Daoist philosopher Zhuangzi’s Qi Wu Lun (齐物论), a mystical work on inner sageliness and outer kingliness. Zhuangzi writes:

“谓风吹万窍,发出各种音响” – “When the wind blows, every sound may be heard therein.”

Inspired by this concept of seeking the infinite from the mundane, the core of Chui Wan’s sound is formed by the improvisational compositions of multi-instrumentalist Yan Yulong and guitarist Liu Xinyu. Their lush arrangements for guitar, keyboard, viola, other assorted instruments, and random sound samples often eschew reliable melodies and vocal harmonies in favor of occasional passages of minimal drone or maximal sonic layerings. Bassist Wu Qiong and drummer Li Zichao provide a stable ground floor from which the band can continually float away, like a sound half-heard and soon gone on a gust of wind.

In 2012, Chui Wan released their debut album,White Night, on Maybe Mars, China’s top indie label. White Night was an instant critical success, and gained Chui Wan recognition and a rabid following throughout the China. Lauded as an “impressive, strikingly original debut” by Time Out Beijing and a “sterling effort” by China’s Global Times, White Night was released on a tour with New York kindred spirits Psychic Ills (Sacred Bones Records), which launched Chui Wan into the national spotlight, placing them on stage in front of packed houses in Beijing, Hangzhou, Suzhou, Kunshan, Shanghai, Wuhan, Guangzhou, Hong Kong, and Macau.

Soon after its release, MTV Iggy touted Chui Wan’s debut album as a “psychedelic masterpiece” and declared that “the world needs to hear this noise now.” Indeed, foreign interest in the the band started grow. In March 2013, they were invited to perform at Helsinki’s NiuBi Festival, accompanied by shows across Scandinavia and France.

When they weren’t performing as Chui Wan, the members kept busy with solo performances and side projects. Chui Wan’s core members have always been central members of Beijing’s dynamic experimental music scene, leading the band to be named by Time Out Beijing as “the hardest working band in psychedelia.” In 2014, that same publication dubbed frontman Yan Yulong among the “ten Beijingers making a mark in the city” and called him “one of the leading lights of Beijing’s experimental music scene.”

In October 2014, Chui Wan returned to Scandinavia for a second appearance at Helsinki’s NiuBi Festival — where they played to excited crowds from the pervious year — and added new fans to their base with additional stops in Amsterdam, Copenhagen, and Talin. Upon returning to cold Beijing, they hunkered down in the studio to record their sophomore, self-titled release with respected Beijing producer Yang Fan. SmartBeijing.com, after an early listening, called Chui Wan “a more lush, dense, musical offering than their 2012 debut.”

After a marathon tour trought the US in 2015, Chui Wan is gearing up for Spring tours across Europe. True to their name, the band seems to be carried along by a supernatural wind, while the sound they make spreads to cover the world…

Chui Wan是一支来自北京的四人实验迷幻摇滚乐队,成立于2010年。乐队名字出自《齐物论》——道家代表人物庄子的一篇讲述自然万物与人的关系的著作。
“吹万”一词在其中被解释为“谓风吹万窍,发出各种音响,后用来比喻恩泽广被天下。”在锋芒世俗中放眼精神内力的无限,是Chui Wan音乐的灵感所在。

2012年11月,乐队的首张全长录音室专辑《白夜》由兵马司唱片发行。该唱片位列于国内各大音乐杂志的年度十大,《Q》杂志中文版和《通俗歌曲》杂志甚至将其放在榜首,国外乐评网站也未吝啬于他们的好评。如Aquarius Records 所言,乐队可能是代表了中国地下新音乐场景中“怪异”的那一面。同期他们与美国的Psychic Ills乐队进行了“迷幻中国”巡演。 2013年3月,乐队受邀携唱片进行欧洲巡演。在12月,他们同Snapline联合策划了名为“飞行器原理与非物论”的舞台剧式演出,以及担当了Holy Fuck北京演出的嘉宾乐队。

2015年,他们的新同名专辑《吹万》于5月1日在美国发行。这张专辑令人惊讶地进入了北美最重要非商业音乐排行榜CMJ的Top100。除此之外,纽约 最重要的艺评报纸《The Village Voice》对他们进行了大篇幅的专访,Noisey.com则认为他们是德国前卫摇滚的新时代传承者。英国的《NME》杂志毫不吝啬的将他们置于月度推 荐版面中。他们在众星云集的奥斯汀迷幻音乐节(Austin Psych Fest)的现场表演被认为是音乐节上最大的惊喜。观看了他们演出的Bauhaus贝司手David J表示“Chui Wan的音乐令我难以忘怀…希望有一天能与他们一起工作”。

在完成为期共两个月的新专辑美国/中国巡演后,Chui Wan将开始准备新的歌曲以及他们的下一张专辑。